CEPII, Recherche et Expertise sur l'economie mondiale
Disaster Risk and Preference Shifts in a New Keynesian Model


Marlène Isoré
Urszula Szczerbowicz

 Points clés :
  • Une augmentation de la probabilité de « désastre » économique est suffisante pour générer une récession et une augmentation des primes de risque dans la littérature.
  • Cependant, la valeur de l'élasticité de substitution intertemporelle (EIS) s’avère critique. En effet, lorsque l’EIS est inférieure à l'unité, les agents choisissent d’épargner et investir davantage. Dans un modèle de cycles réels, une hausse de risque de désastre se traduit alors par une expansion économique, ce qui semble contre-intuitif.
  • Dans un cadre néo-keynésien en revanche, les effets récessifs du risque de désastre peuvent être réconciliés avec une valeur plausible de l'EIS grâce à l’inertie des ajustements de prix.
  • Le modèle génère alors récession et déflation, ainsi qu’une baisse de la consommation, de l’investissement et des salaires, tout comme la littérature sur les chocs exogènes de préférences, tout en préservant le caractère contra-cyclique des primes de risque.

 Résumé :
Cet article analyse les effets d’une augmentation du risque de « désastre » économique à la Gourio (2012) dans un modèle néo-keynésien. Dans un modèle de cycles réels, l’introduction du risque de désastre permet de reproduire bon nombre des propriétés observées de la prime de risque. Toutefois, les réponses des variables macroéconomiques dépendent essentiellement de la valeur de l'élasticité de substitution intertemporelle (EIS). En particulier, nous montrons que l'augmentation de la probabilité de désastre provoque une récession si et seulement si l’EIS est strictement supérieure à l'unité, valeur arbitrairement élevée. Néanmoins, nous prouvons également qu’un certain degré de rigidité des prix permet de réconcilier effets récessifs du risque de désastre avec une valeur plausible de l'EIS. Une augmentation de la probabilité de désastre impacte le facteur d’escompte des agents économiques, faisant ainsi écho à la littérature sur les chocs exogènes de préférences, en niveau (Christiano et al., 2011) ou en volatilité (Basu et Bundick, 2014).

 Mots-clés : risque de désastre | événements rares | incertitude | évaluation des actifs financiers | modèles DSGE | modèles néo-keynésiens | cycles réels

 JEL : D81, D90, E20, E31, E32, E44, G12, Q54
CEPII Working Paper
N°2015-16, September 2015

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